„Niedołężne pokolenie wychowa niedołężnych następców”
2022-12-04„Niewidzialne wymiary”. Jacek Schmidt nie tylko o malarstwie
2022-12-08Les élèves de Chopin
Voici ce qu'a écrit Chopin sur son idée de l'enseignement de l'art de toucher le clavier : « On a essayé beaucoup de pratiques inutiles et fastidieuses pour apprendre à jouer du piano, et qui n'ont rien de commun avec l'étude de cet instrument. Comme qui apprendrait par exemple à marcher sur la tête pour faire une promenade. De là vient que l'on ne sait plus marcher comme il faut sur les pieds, et pas trop bien non plus sur la tête.
On ne sait pas jouer la musique proprement dite — et le genre de difficulté que l'on pratique n'est pas la difficulté de la bonne musique, la musique des grands maîtres. C'est une difficulté abstraite, un nouveau genre d'acrobatie» (Jean-Jacques Eigeldinger, Chopin vu par ses élèves, Paris, Fayard, 1998).
Il reste malgré tout comme témoignage l’expérience de ses élèves qui n’ont pas manqué de raconter les exercices préconisés par le maître. Chopin avait trouvé ce qui était pour lui la « position normale » au piano en jetant légèrement ses doigts sur le clavier de sorte à appuyer sur le « mi », le « fa-dièse », le « sol-dièse », le « la-dièse » et le « si ». IL recommandait à ses élèves de laisser tomber librement et légèrement leurs doigts et de tenir leurs mains en l’air et sans nulle pesanteur, puis de faire des gammes en accentuant chaque troisième ou quatrième note.
Entre l'allegro et le scherzo
<< Je jouais ma sonate en si bémol mineur, une aventure inhabituelle m'est apparue. J'avais exécuté l'allegro et le scherzo plus ou moins correctement et j'allais commencer une marche, quand soudain je vis sortir de la caisse entrouverte du piano les spectres maudits qui m'étaient apparus un soir lugubre à la Chartreuse. J'ai dû partir pour reprendre mes esprits, puis sans un mot, j'ai commencé à jouer >> ( Lettre à Solange Clesinger le 9 septembre 1848, description d'un des concerts anglais).
« Un nouveau genre d'acrobatie »
La période parisienne qui suivit celle de Nohant à partir d’octobre 1839, fut une fructueuse période de professorat pour Frédéric François Chopin qui consacrait ses matinées au défilé de ses élèves. La durée des leçons était au minimum d’une heure mais souvent davantage.
Monsieur Chopin et Miss Stirling
Chopin donnait de nombreux cours de piano à travers toute l’Europe. Certains élèves sont comme lui, devenus compositeurs. Parmi les autres noms, on trouve : Élise Gavard, baronne Charlotte de Rothschild (fille de James, à qui Chopin dédie la Valse op. 64 no 2 et celle en la-bémol majeur op. 69 no 1), Jane Stirling - la fille de John Stirling, laird de Kippendavie. Miss Stirling possédait une édition française des œuvres de Chopin.
Elle fut l'élève de Chopin à partir de 1842. Celui-ci lui dédia les deux Nocturnes (en fa mineur et mi bémol majeur, op. 55) publiés au mois d'août 1844. Lorsque Chopin se rend en Grande-Bretagne en 1848 pour une série de concerts, il séjournait dans différentes demeures de la famille Stirling.
Chopin enseignait à ses élèves sa conception si personnelle de la musique, mais il n’a pas laissé de « méthode ».
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